Capitalmind Investec et LSA publient chaque année le top 50 mondial du commerce des articles de sport. Et si, en 2017, le suisse Intersport était devant encore d’un rien, le français Decathlon, fort de sa dynamique, lui a sans doute ravi la place de leader depuis.

Voilà un Français numéro un mondial ! C’est suffisamment exceptionnel pour s’en féliciter. Mieux encore : voir un groupe tracer ainsi sa route, sans se soucier de ce que peuvent faire ses concurrents, a quelque chose qui force le respect. Pour une fois que la distribution cesse d’être moutonnière… Qui plus est, cette volonté affichée par Decathlon, lorgnant les 100 % de marques propres, loin d’être le fruit d’une vision défensive, destinée à soigner ses marges par exemple, est au contraire pleinement offensive. Le but ? Se différencier des autres mais, aussi, s’affranchir de la toute-puissance des marques sur ce marché mondial du sport.

Alors, bien sûr, cela a valu au groupe quelques ennuis en France en 2018 – doux euphémisme pour évoquer ce qui constituera probablement une année de recul des ventes –, mais c’est sans doute largement conjoncturel. Ne pas disposer, en année de Coupe du monde de football remportée par la France, de l’appui des marques partenaires des équipes, c’est en effet singulièrement se compliquer la tâche. Mais qu’importe : la France n’est pas le monde, et Decathlon, qui a ouvert 185 nouveaux magasins en 2017, dont seulement 9 en France, et a poursuivi son internationalisation en 2018, fait plus que compenser.

Quelques chiffres du secteur :

• 388 milliards de dollars : Le poids du marché des articles de sport dans le monde en 2017
• 33 % : le poids du CA des 50 premières enseignes mondiales de sport
• + 4,5 % : la croissance moyenne des articles de sport en 2017. Une progression qui monte à 8% pour les enseignes présentes dans le top 50
• + 4 % à + 5 % : la croissance annuelle attendue d’ici à 2022 pour ce marché

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